petite introduction à la calligraphie persane, http://calligraphiepersane.free.fr, © 2001-2005, Abdollah Kia'i

le nasta'liq
genres

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Les compositions calligraphiques reçoivent des présentations plus ou moins complexes.

le satr

exemple de satr, cliquez pour une image plus grande

exemple de satr.

Le satr est le genre le plus simple : une phrase ou un vers composé en une ligne continue. On n'utilise pas de ponctuation, mais on veille à disposer les lettres avec des espaces harmonieux et réguliers. La ligne doit contenir au moins un étirement.

exemple de daftari, cliquez pour une image plus grande

exemple de daftari.

La ligne peut être légèrement arquée et montante (à la fin, donc à gauche). Elle donne ainsi la correction optique nécessaire pour compenser l'impression un peu descendante que fait une ligne strictement horizontale.

le daftari

Le daftari est formé d'au moins deux lignes disposées horizontalement l'une sur l'autre. On utilise les espaces, les montées (positionnement d'une lettre au-dessus d'une autre) et les étirements pour justifier les lignes.

On peut aussi admettre un décalage d'un point ou un point et demi, au départ et à la fin, entre les deux lignes de chaque paire.

le chalipa

exemple de chalipa, cliquez pour une image plus grandeschéma d'un chalipa

exemple de chalipa et schéma idéal – cotations en point-mesures.

Le chalipa est un genre calligraphique souvent pratiqué en nasta'liq, en shekaste également, plus rarement en naskh. Les vers y sont disposés par paires (en fait, par hémistiches), en oblique montante, selon un plan géométrique rigoureux.

Le plus souvent un chalipa est limité à deux distiques, mais il peut en contenir trois ou plus. La place des étirements dans les vers est choisie de manière à équilibrer la composition. Une des solutions préférées est de les disposer selon un arc bombé à gauche.

Le chalipa se trace avec un calame dont les traits font 1 à 4 mm de large.

(Voyez aussi le glossaire à l'article chalipa.)

le siâh mashq

exemple de siâh mashq

exemple de siâh mashq.

Le siâh mashq est un genre calligraphique pratiqué en nasta'liq aussi bien que dans d'autres styles. Au départ, c'est un exercice d'échauffement. Le calligraphe répète les lettres, tourne sa feuille, superpose les formes jusqu'à noircir le papier.

Dès le 17e siècle le siâh mashq devient un genre cultivé consciemment. Il s'affranchit du texte lisible et ouvre la calligraphie à la composition abstraite.

(Voyez aussi le glossaire à l'article siâh mashq.)