petite introduction à la calligraphie persane, http://calligraphiepersane.free.fr, © 2001-2005, Abdollah Kia'i

glossaire illustré de
calligraphie persane
et arabe

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Ce glossaire traite de la calligraphie arabe en favorisant les notions utile aux styles persans. Les termes persans apparaissent donc comme mots vedettes. Dans les transcriptions l'accent circonflexe note les voyelles longues, "ch" note "tch", "sh" note "ch", "gh" note un "r" de gorge, "r" note un "r" roulé avec la langue, "h" est une consonne aspirée, "q" note une occlusive de gorge, l'apostrophe peut être ignorée.

a

album — مرّقّع، مرّقّعات
Recueil de pièces calligraphiées originales ou reproduites.

b

bec — نوك قلم
bec de calame, cliquez pour une image plus grande Extrémité de l'instrument de tracé taillée pour l'écriture.
beyt
voir : distique
bourre de soie — ابریشم
Fils de soie naturelle ou synthétique placés dans l'encrier pour absorber et restituer l'encre selon la pression du calame.

c

calame — قلم
Instrument d'écriture fait d'un tube de roseau (plus rarement de bambou) taillé.
chalipa — چليپا
chalipa, cliquez pour une image plus grande Composition calligraphique généralement de quatre hémistiches, plus rarement 6, 8, 10 ou 12, disposés par deux, parallèlement, en oblique montante (de droite à gauche).
chini — چينی
chini, style chinois Style de l'écriture arabe très courbe, parfois ornementé d'empattements épais , tracé au pinceau ; créé et utilisé par les musulmans chinois. L'arabe sînî, le persan chini signifient "chinois".
composition — ترکیب
Choix et disposition des éléments d'une œuvre.
coufique — کوفی
coufique, kairouan, 9e siècleStyle de l'écriture arabe au trait épais, aux formes simples et géométriques, stabilisé au 8e siècle, encore utilisé comme écriture archaïsante pour ses qualités plastiques. Son nom vient de celui de la ville de Kûfa en Irak aux alentours de laquelle il aurait été élaboré.
coufique floral — کوفی مذهّب
Style ornemental de l'écriture arabe où les formes se prolongent en ornements végétaux au-dessus des lettres ou entre elles.
coufique géométrique — کوفی هندسی، کوفی بنّايی
coufique géométrique, cliquez pour une image plus grande Style ornemental de l'écriture arabe formé de traits rectilignes d'égale épaisseur, les mots étant souvent disposés en labyrinthe pour couvrir une partie d'un monument ou d'un objet.
coufique oriental — کوفی ایرانی
coufique oriental, perse, 11e siècleStyle oriental de l'écriture arabe allégeant les formes du coufique par l'introduction de déliés et de hampes élevées.

d

daftari — دفتری
Composition calligraphique de paires de lignes horizontales et justifiées.
délié — ضعف
Trait le plus fin que donne l'instrument d'écriture.
demi-plein — نيم قلم
Trait d'un tiers ou légèrement plus d'un tiers de largeur du plein, appelé demi-plein par abus de langage.
dents de souris — دندانه موشی
dents de souris, ispahan, env. 1640Bordure en forme de nuage dentelée, qui isole la calligraphie du fond ou de l'enluminure ; comparée à la trace d'un grignotement de souris.
deuxième ligne de base — کرسی دوّم
Ligne plus élevée que la ligne de base, sur lequel le calligraphe peut, pour des raisons de composition, disposer des lettres de taille légèrement diminuée.
distique — بيت
distique, cliquez pour une image plus grande Daftari de deux lignes.
divâni — ديوانی
Style de l'écriture arabe issu du ta'liq, aux formes très courbes et très enchainées, pratiqué par l'administration ottomane et encore utilisé. En arabe dîwânî, c'est-à-dire style de chancellerie.
dîwânî
voir : divâni

e


encre — مرکب
Liquide fluide contenant un colorant en solution.
encrier — مرکبدان
Récipient contenant l'encre liquide et la bourre de soie, dans lequel on encre le calame.
enluminure — تذهيب
enluminure, cliquez pour une image plus grande Peinture ornementale très fine, relevant de la technique de la miniature, faite sur un objet, en particulier sur une pièce d'écriture pour la mettre en valeur.
étirement — كشيده
Variante formelle de certaines lettres ou de certaines liaisons qui étend leur forme horizontalement, utilisée pour justifier les lignes et pour l'effet esthétique.

f

fârsî — فارسی
voir : nasta'liq

g


gauffrage — ناخنی
Technique de papier repoussé ; en Iran traditionnellement fait avec l'ongle de l'index qu'on laisse spécialement pousser et qu'on taille comme le bec du calame.
ghobâr — غبار
ghobâr, cliquez pour une image plus grande Taille d'écriture la plus fine, tracée avec un bec de calame inférieur à 0,5 mm. L'arabe ghubâr, le persan ghobâr signifient poussière.
ghubâr
voir : ghobâr
gomme arabique — صمغ
Résine, généralement d'acacia, qu'on mélange à l'encre comme liant et pour limiter la fluidité.

k

ketâbat — كتابت
Taille d'écriture fine, supérieur au ghobâr, tracée avec un bec de calame de 0,5 à 1,5 mm, utilisée pour les livres et la prose en général.
kûfî
voir : coufique

l

ligne de base — خط كرسی، خط زمينه
Trait imaginaire ou parfois tracé qui sert de guide pour aligner les lettres. En calligraphie arabe la ligne de base coupe les lettres au milieu de leur hauteur.

m

maghrebi — مغربی
maghrebi, cliquez pour une image plus grande Style de l'écriture arabe utilisé couramment de la Lybie à l'Andalousie, aux contrastes faibles, aux courbes larges sous la ligne, tracé avec un calame à bout arrondi, stabilisé vers le 10e siècle. En arabe maghribî.
Mir Ali Tabrizi — مير علی تبريزی
env. 1340 - env. 1420, calligraphe, créateur du style nasta'liq.
Mir Emâd al Hasani — مير عماد الحسنی
env. 1553 - 1615 ou 1618, calligraphe, a précisé et stabilisé les règles du style nasta'liq.
mofradât — مفردات
Composition alphabétique où le calligraphique essaie les différentes formes et liaisons de chaque lettre.

n

naskh — نسخ
naskh, cliquez pour une image plus grande Style de l'écriture arabe aux formes simples et droites, créé au 9e siècle, une des bases du nasta'liq, et base des caractères typographiques courants. En arabe naskhî, c'est-à-dire style "de copie".
naskhî
voir : naskh
nasta'liq — نستليق
nasta'liq, 17e siècle Style persan de l'écriture arabe, synthèse élégante et légère du naskh et du ta'liq, créé au 14e siècle, utilisé surtout pour la poésie. En arabe ce style est appelé fârsî, c'est-à-dire "persan".
noir de fumée — دوده
Suie de combustion de bois, de graisse etc. utilisée comme colorant pour l'encre noire.

p

papier couché — كاغذ گلاسه
Papier mêlé de kaolin à la fabrication, lisse, qui convient généralement pour la calligraphie arabe, en particulier s'il est mat.
papier glacé
voir : papier couché
papier marbré — کاغز ابر و باد
Papier passé par un bain colorant laissant un dessin qui joue le rôle de l'enluminure — littéralement "papier vent et nuage".
pierre à aiguiser — سنگ چاقو تیزکنی
Pierre dure, fine et lisse sur laquelle on aiguise la lame du taille-calame ; les plus recherchées viennent d'Afghanistan.
plaquette à coupe — قطّ زن
Support lisse, légèrement bombé, d'os ou de bois ferme, placé sous l'extrémité du calame au moment d'en couper l'extrémité.
plein — قوّت
Trait le plus large que donne l'instrument d'écriture.
plumier — قلمدان
plumier, cliquez pour une image plus grande Trousse rigide pour transporter les instruments d'écriture ; les plumiers persans où on tient les calames sont faits en papier mâché, rembourés à l'intérieur du côté des becs de calame, enluminés à l'extérieur — en persan qalamdân.
point-mesure — نقطه اندازه گيری
proportions de la lettre he en nasta'liq en point-mesures Point servant à mesurer les proportions des lettres, tracé avec la pleine largeur de bec de l'instrument d'écriture. En calligraphie arabe il est normalement en diamant, c'est-à-dire debout sur une pointe.

r

rayhânî
voir : reyhân
reyhân — ريحان
reyhân, cliquez pour une image plus grande Style de l'écriture arabe aux formes architecturales, longues hampes, signes diacritiques fins, créé au 9e siècle, aujourd'hui abandonné. L'arabe rayhânî, le persan reyhân sont probablement par hasard homonymes du nom du basilic (la plante aromatique).
roqâ' — رقاع
roqâ' Style de l'écriture arabe dense, arrondi, créé au 11e siècle. Combiné avec le tawqi', simplifié, il sert de base à l'écriture manuelle courante.
roseau — نی
Tige de roseau régulièrement exfoliée pendant sa croissance, séchée à l'abri, qu'on taille pour faire un calame.

s

satr — سطر
Composition calligraphique simple d'une ligne.
shekasteh — شكسته
shekasteh, cliquez pour une image plus grandeStyle persan de l'écriture arabe, cursive dérivée du nasta'liq au 17e siècle, de lecture difficile. En persan shekasteh signifie "brisé", au sens où ce style brise les règles du nasta'liq.
shekasteh nasta'liq
voir : shekasteh
siâh mashq — سياه مشق
siâh mashq, cliquez pour une image plus grande Composition calligraphique libre ; à l'origine exercice d'échauffement où on place des lettres en désordre sur la page, les répétant jusqu'à l'illisibilité.
sînî
voir : chini
six styles — شش خط
Définition classique des styles sols, naskh, muhaqqaq, reyhân, roqâ', et tawqî', par Abu Hoseyn Fârsi Shirazi (? - 940, en arabe Abû 'Alî ibn Muqlah), au moyen du cercle. Cette méthode a marqué durablement les styles orientaux de l'écriture arabe.
sols — ثلث
sols, cliquez pour une image plus grandeStyle de l'écriture arabe stable et ample, utilisé comme écriture monumentale, pour les titres etc. En arabe thuluth.
sous-main — زیردستی
Matière placée sous la feuille de papier pour lui donner un support un peu élastique — il s'agit généralement d'une pochette en cuir.
sulfate de fer — زاج
Une des substances utilisées comme colorant pour l'encre noire.

t

ta'liq — تعليق
ta'liq, cliquez pour une image plus grande Style de l'écriture arabe favorisant les courbes, ligatures et boucles, créé au 14e siècle, une des bases du nasta'liq et base directe du divâni. En arabe et en persan ta'liq signifie "suspendu" ; le même nom est utilisé pour désigner le nasta'liq, en particulier dans les ouvrages turcs.
taille-calame — قلمتراش
taille-calame, cliquez pour une image plus grandeCanif à une, souvent plusieurs lames étroites, très coupantes, destiné uniquement à tailler les calames.
thuluth
voir : sols
toghrâ — طغرا
toghrâ, cliquez pour une image plus grande Composition calligraphique à hampes élevées et boucles larges à gauche, servant à l'origine d'authentification en tête des actes des sultans ottomans. En arabe tughra, en turc tuğra.