L'instrument d'écriture arabe traditionnel est le calame. Il est toujours celui de la calligraphie. Il est préparé à partir du tube d'un roseau.
calames de roseaux de diverses grosseurs et une spatule - La spatule, à droite, permet de travailler avec un trait de 1,5 cm de largeur. Son bec est taillé selon la même forme que ceux des calames.
En Iran les calames les plus appréciés proviennent du delta de l'Euphrate, aux alentours de Dezful, à la frontière de l'Iran et de l'Irak. On dénude les tiges encore sur pied pour que le soleil les durcisse. Après la récolte, on les fait sécher dans des fenils fermés pendant 6 mois.
Certains bambous peuvent aussi convenir pour faire des calames si leur bois n'est pas trop dur.
Le bec du calame est taillé du côté du sommet du roseau, qui est plus dur.
Pour préparer un calame on utilise un taille-calame et une plaquette à coupe. (Voyez la page du taille-calame.)
On procède en plusieurs étapes :
étapes de la taille du calame -
0 - roseau brut
1 - ouverture
2 - rétrécissement
3 - amincissement
4 - coupe et finition
5 - fente.
On notera que l'extrémité du bec est coupée légèrement en oblique. Pour le nasta'liq, cette inclinaison est à peine visible. Pour d'autre styles elle est plus forte.
Au fil de l'usage le bec s'émousse. On doit le tailler de nouveau. Comme un crayon, le calame diminue en longueur au cours de son usage.